19 juillet 2022 : Article paru dans Presse Océan :

 

16 juin 2021 : Les Scènes Vagabondes :

Erwan Mellec, à l’accordéon, et Thomas Le Bris se sont installés à la proue du roquio Le Chantenay. Lancé en 1887, ce premier bateau à vapeur de la Compagnie de navigation de la Basse-Loire a traversé et retraversé la Loire entre Trentemoult et Chantenay, a retrouvé une belle jeunesse.

Il était dimanche sur la Sèvre. Les deux musiciens de Swing of France, se sont fait entendre joyeusement des rives de la rivière. À midi, il était à la cale de Beautour, où il a offert un apéritif musical aux promeneurs. Cette balade fluviale était une « avant-scène » du festival des Scènes vagabondes, du 1er au 4 juillet au Grand-Blottereau.

Mars 2021 :

Nantes. Les vieux bateaux impatients de reprendre l’Erdre

Le Chantenay et le Léchalas espèrent réembarquer des passagers sur la belle rivière l’été prochain. Quai de Versailles, les bénévoles de l’ABPN ne chôment pas. Et les collectivités locales les suivent.

Le Chantenay, l’Entêté, le Léchalas, au pied du pont Saint-Mihiel, le long du tramway. | FRANCK DUBRAY

Trente-deux passionnés à bord

L’association des bateaux du port de Nantes (ABPN) mériterait une médaille, pour avoir remis en état de marche des figures de proue du patrimoine maritime nantais, sauvées de la casse et aujourd’hui fièrement amarrées quai de Versailles.

« Nous sommes trente-deux dans l’association, et chacun, selon son temps, joue bénévolement le soudeur, le menuisier, le peintre ou le mécano, résume le président Gérard Maray. Rien que pour le Léchalas, nous avons compté environ mille heures de bénévolat. »

Jusqu’à Sucé ou Nort-sur-Erdre

Le Léchalas et le Chantenay « ne sont pas des navires sous cloche » en plein cœur de la cité ; ils naviguent aux beaux jours, de mars à novembre. Une douzaine de bénévoles sont titulaires du permis fluvial, indispensable, tout comme l’attestation spéciale passagers.

En temps ordinaire, les deux bateaux à moteur diesel embarquent douze passagers jusqu’à Sucé-sur-Erdre (300 € la demi-journée) ou Nort-sur-Erdre (600 € la journée). L’été dernier, l’ABPN a acheté un vieux ponton rénové, pour sécuriser l’accès aux bateaux.

Merci les aides publiques

L’État, via la direction régionale des affaires culturelles (Drac), la Région, le Département et la Ville : toutes les collectivités mettent la main au portefeuille. « La Drac vérifie que les rénovations soient bien faites dans les règles de l’art, c’est la première étape. »

« Et quand la Drac a dit oui, en général les autres collectivités suivent », se réjouit Gérard Maray. La fondation du Crédit mutuel a aussi versé 10 000 €. « À ce stade, nous ne devons plus que 10 000 € au Crédit municipal et 5 000 €… à nos adhérents ! »

Rendez-vous sur l’Erdre !

L’objectif de l’association, bien entendu, est de reprendre les promenades cet été, si le virus veut bien se calmer un peu. « Nous ne sommes pas sortis depuis l’été dernier. Nous misons beaucoup sur les Rendez-vous de l’Erdre fin août, pour retrouver notre public. »

Après cela, il y aura les Journées du patrimoine en septembre. L’ABPN a l’habitude de proposer des petites sorties d’une demi-heure sur l’Erdre. On a vraiment hâte.

Juillet 2020 : Patrimoine : des dessous tout neufs pour le « Chantenay » Article Ouest France du 8 juillet 2020

Au terme de trois mois de travaux au chantier de l’Esclain, le vieux roquio nantais, classé Monument historique, s’apprête à retrouver son élément avec une coque refaite à neuf.

Les fonds de coque du vieux Roquio ont été refaits au chantier de l’Esclain, dirigé par Quentin Vigneau (Photo Presse Océan – XB)

C’est un vieux papy de 132 ans, à l’étrave effilée et au cul arrondi, surmonté d’une cabine carrée et d’une superbe cheminée jaune qui ne crache plus de fumée depuis qu’en 1954, on a changé son moteur à vapeur pour un gros diesel.

Le Chantenay est le dernier représentant des roquios, ces vaporettos à la nantaise qui, pendant plus de 80 ans, ont assuré le transport de passagers sur la Loire. N° 10 de la flotte de la Compagnie de navigation de la Basse-Loire, cet ancêtre du Navibus a été le dernier à effectuer la liaison entre le quai de la Fosse et le port de Trentemoult, sur la rive sud, entre 1888, année de sa construction aux chantiers d’Argenteuil, en région parisienne, et 1970.

Sauvé de la ferraille en 1997 par l’Association bateaux du port de Nantes (ABPN), le bateau a été remis en état par le chantier de l’Esclain au début des années 2000. Depuis 2007, il est amarré quai Ceineray, sur l’Erdre, et navigue de temps à autre, pour les grandes occasion.

Lorsqu’il était en activité, le Chantenay pouvait embarquer jusqu’à 80 passagers, pour la plupart des ouvriers travaillant aux chantiers navals. (photo Presse Océan-XB)

Des petits trous dans la coque

Mais sa coque en acier riveté a fini par accuser le poids des ans. Elle était creusée de centaines de trous de la taille du petit doigt qui, à la longue, ont fini par percer, explique Quentin Vigneau, le gérant du chantier de l’Esclain, qui vient d’achever sa remise en état, au terme de trois mois de travaux. On a découpé les tôles abîmées deux côtés, sous la ligne de flottaison, et on les a remplacées par des neuves.

Ce travail a nécessité de surélever le moteur en le désolidarisant de l’arbre qui le relie à l’hélice. Le chantier en a aussi profité pour repeindre la coque et la cabine pour qu’il ait de l’allure, explique Quentin Vigneau, pour qui ce chantier est un peu particulier. Mon père avait travaillé sur la restauration du Chantenay il a 20 ans. Et puis, c’est un bateau chargé d’histoire. Ce qui lui vaut d’être classé Monument historique depuis 2013.

C’est d’ailleurs à ce titre que les travaux de rénovation de sa coque (près de 120 000 euros) ont été financés en partie (40 %) par l’État, le reste étant pris en charge par la Région, le Département, les villes de Nantes et Rezé et le Crédit mutuel, l’ABPN n’ayant eu a déboursé que 3 300 euros.


Les passagers effectuaient la traversée de la Loire en plein air sur la plage avant ou à l’abri dans le salon cabine (photo Presse Océan-XB)

Première sortie fin août

Une fois les peintures terminées et le moteur réaligné, le Chantenay devrait retrouver son élément dans les jours qui viennent, puis rejoindre le quai Ceineray, via l’écluse et le bassin Saint-Félix.

Sa première sortie officielle est prévue pour la fin août, pour les mini Rendez-vous de l’Erdre. Au programme, une remontée de « la plus belle rivière de France » en compagnie d’autres bateaux du Cercle de la belle plaisance nantaise, avec quelques passagers à son bord. Confiné depuis plusieurs mois, le vieux roquio en piaffe d’impatience.

Nantes. Le roquio Chantenay bientôt de retour sur l’Erdre Ouest France du 6 juillet 2020 :

Cet ancêtre du Navibus, vestige d’une époque où les chantiers navals nantais étaient florissants, a fait l’objet d’importants travaux de restauration. Classé aux monuments historiques, il reprendra du service cet été.

Gérard Maray, président de l’ABPN va réceptionner le Chantenay après sa restauration au chantier de l’Esclain dirigé par Quentin Vigneau.

Le Chantenay a profité du confinement pour se refaire une santé. Ces derniers mois, soudeurs, peintres, chaudronnier, menuisier et mécanicien du chantier de l’Esclain se sont succédé au chevet du navire.  Sa coque présentait des centaines de petits trous de l’ordre d’un centimètre , explique Quentin Vigneau, qui a dirigé cette restauration.

L’ancêtre du Navibus

Mis en service à Nantes en 1888, c’est un des huit Roquios à avoir assuré, jusqu’en 1970, la traversée de la Loire, entre le quai de la Fosse et Trentemoult. Roquio : un drôle de nom qui vient du sobriquet d’un petit gars simplet et un peu vilain de Rezé,  (lien vers article OF), dont la fête de mariage avait eu beaucoup de succès parmi les habitants , glisse Gérard Maray, le président de l’Association bateaux du port de Nantes (ABPN), propriétaire du Chantenay. Le surnom est resté, désignant génériquement cette flottille d’ancêtres du Navibus.

À l’époque, ces navires d’une vingtaine de mètres de long étaient emblématiques du paysage nantais, à tel point qu’on  les retrouvait partout sur les cartes postales , rappelle Quentin Vigneau. Parmi les passagers, beaucoup d’ouvriers qui résidaient au sud de la Loire et montaient à bord pour rejoindre les chantiers navals.  Ils étaient à fond de cale, c’est pour ça qu’on mettait plus de monde, jusqu’à quatre-vingt ! poursuit Gérard Maray . Certains tenaient leurs vélos par-dessus le bastingage. Aujourd’hui, avec les nouvelles normes, c’est douze passagers maximum. 

Sur le pont cet été

D’ici à la mi-juillet, le Chantenay sera remis à l’eau. Dernier des Roquios en état de naviguer à Nantes – un deuxième, restauré par un particulier, mouille à Angers – il est classé monument historique depuis 2013. Pas question, pour autant, de le laisser ronronner au fond d’un hangar, explique Clémentine Mathurin, conservatrice à la Direction régionale des affaires culturelles, qui a participé aux frais de restauration en complément des collectivités locales :  Sa valeur d’usage est peut-être plus importante que la préservation de la matière ancienne, à l’inverse d’une œuvre d’art. C’est important que ce patrimoine soit encore utilisé. 

Touristes et Nantais pourront à nouveau le croiser cet été, à l’occasion d’une édition repensée des Rendez vous de l’Erdre : (lien vers les Rendez-vous de l’Erdre), de balades familiales pour lesquelles il a été privatisé ou d’une remontée de la rivière organisée en septembre avec le Cercle de la belle plaisance nantaise. Entre deux sorties, il sera amarré quai Ceineray, à son nouveau ponton d’attache, lui aussi récemment restauré, histoire d’ancrer durablement la mémoire de cette époque au cœur de la ville.

 

Mars 2020 : Le «Chantenay» remis à l’eau pour être restauré :

Article Presse Océan 14 mars 2020

Le roquio Le Chantenay a été remis à l’eau afin d’être restauré au chantier de l’Esclain à Nantes. Ce roquio, qui appartient à une association, était l’un des derniers de son genre à réaliser des traversées entre Nantes et Rezé.

Pour nous, c’est un événement. On l’attendait depuis longtemps. Ce mardi-là, à Port-Lavigne à Bouguenais, le Chantenay est retourné à l’eau après un an à sec. Gérard Maray, président de l’association des ports de Nantes (APBN), s’affaire avec Yvan, André, Gilbert et d’autres bénévoles autour de ce bateau important dans le passé fluvial de Nantes.

«Toutes les parties immergées de la coque sont abîmées»

Le Chantenay effectuait les traversées de passagers entre le nord et le sud Loire aux XIXe et XXe siècles. Ce roquio a été le dernier à effectuer la liaison entre le quai de la Fosse et Trentemoult, avant les Navibus.

 

Mais il y a un an, lors d’une sortie en compagnie du Belem, des trous dans la coque l’ont mis à l’arrêt. Les financements ayant été trouvés, la restauration va pouvoir commencer. Mardi, le bateau, avec des trous rebouchés pour la traversée, a filé du chantier de Port-Lavigne, à Bouguenais, à celui de l’Esclain, à Nantes, lieu où il sera réparé.

«Toutes les parties immergées de la coque, de bâbord et de tribord, sont abîmées. L’expert de la Drac(direction régionale des affaires culturelles, NDLR) a convenu avec nous de changer ses tôles. Le chantier va donc consister à restaurer 40 % des tôles de la coque, partie immergée, explique Gérard Maray, président de l’APBN.

Après la traversée d’environ une heure, sans embûche, le Chantenay est arrivé à bon port. Le coût de sa restauration a été évalué à 119 000 €. Outre la subvention de la Drac, l’association a le soutien de la Région, du Département, des villes de Nantes et de Rezé, de la Fondation entreprises du Crédit mutuel. Le changement des tôles endommagées sera suivi d’un bon coup de peinture.

L’histoire :

Le Chantenay, qui pouvait transporter jusqu’à 50 passagers, a fini sa carrière dans les années 70. C’est en 1997 que l’APBN le racheta à l’état d’épave. Une importante restauration avait été menée à l’époque. Après cette nouvelle restauration, le roquio devrait être fin prêt pour participer aux prochains Rendez-vous de l’Erdre.

Mai 2019 : Débord de Loire. Ces monuments historiques qui paradent dans l’estuaire

La vedette des Ponts et Chaussées « Lechalas » aura promené sa haute cheminée jaune, tout le week-end dans le sillage de l’« Hermione » et du « Belem ». | OUEST-FRANCE

Débords de Loire. Parmi les protagonistes de l’événement nautique du week-end, de Nantes à Saint-Nazaire, huit perles du patrimoine flottant. Comme la vénérable vedette des Ponts et Chaussées Lechalas, 107 ans.

Impossible de la manquer, ce dimanche, sur les pontons du bras de la Madeleine, à Nantes. Sa haute cheminée jaune, qui lui donne un air de paquebot miniature, est familière des rendez-vous nautiques de l’estuaire, comme les rendez-vous de l’Erdre.

À la barre de la vedette des Ponts et Chaussées « Lechalas », Gilbert Riand, ex-pilote de bateaux sabliers, seul ancien marin professionnel de l’association. Ici avec le président, Gérard Maray. | OUEST-FRANCE

Construit en 1912 pour inspecter les ouvrages d’art

La vedette des Ponts et Chaussées Lechalas avait donc toute sa place ce week-end, dans le sillage du Belem et de l’Hermione, invités d’honneur de l’événement nautique et festif Débord de Loire qui s’achève aujourd’hui.

Premier bateau fluvial classé monument historique, le navire est aujourd’hui propriété de l’association Bateaux du port de Nantes. « Il doit son nom à l’ingénieur des Ponts et Chaussées Médéric Lechalas, raconte Gérard Maray, le président, incollable sur son histoire. Il a été construit pour naviguer sur la Loire et inspecter les ouvrages d’art, et faire un peu de parades. »

La vedette des Ponts et Chaussées « Lechalas » aura promené sa haute cheminée jaune, tout le week-end dans le sillage de l’« Hermione » et du « Belem ». | OUEST-FRANCE

De Gaulle et Catherine Deneuve

« Ici, se sont assis des présidents de la République comme Auriol, Coty, De Gaulle. Catherine Deneuve, aussi, à l’occasion du tournage de La reine blanche », poursuit-il en désignant les banquettes du splendide salon arrière en teck et acajou, fruit d’une restauration de deux années au chantier Fouchard de Couëron. Elle aura coûté quelque 220 000 € – financés à 85 % par des subventions publiques – et environ 1 000 heures de travail aux bénévoles.

À bord de la vedette des Ponts et Chaussées « Lechalas » à Nantes, des bénévoles de l’association Bateaux du port de Nantes, autour du président, Gérard Maray (debout au centre). | OUEST-FRANCE

Sorties privées pour douze passagers

Car le Lechalas, c’est aussi une histoire de passion, partagée par une trentaine de personnes. Un « équipage » pas peu fier d’offrir une seconde vie à cette rescapée, sauvée in extremis de la démolition par le précédent propriétaire, l’association SOS Lechalas.

À bord de la vedette des Ponts et Chaussées « Lechalas » à Nantes, des bénévoles de l’association Bateaux du port de Nantes, autour du président, Gérard Maray.

Leurs seuls moyens financiers, en dehors des aides des collectivités ou de l’état, les recettes des sorties privées, pilotées par les bénévoles, que s’offrent des associations, comités d’entreprise ou partenaires. À titre indicatif, il en coûte 300 € la demi-journée et 600 € la journée, à partager entre douze passagers. Pas si ruineux. « Mais il y a une règle, stipule Gérard Maray. On paye un verre à l’équipage. »

Janvier 2019 :

Article paru dans le « Chasse Marée » n° 301 de janvier 2019

 

Août 2018 :

Le chantenay et le Lechalas arrivent au quai Ceineray lors des Rendez vous de l’Erdre

OF du 14 août : le Lechalas retrouve son ponton sur l’Erdre après deux ans de restauration

L’ABPN dans « Des racines & des ailes » :

Vous y verrez le Chantenay navigant sur la Loire entre le Pellerin et Nantes avec à son bord Mr Olivier Absalon

Vu dans le magazine Fluvial 278 :